Les taux de crédits immobiliers continuent d’augmenter, tandis que les prix immobiliers stagnent. Certains de nos lecteurs cherchent encore à acheter à Paris, et vont donc devoir faire quelques sacrifices… On fait le point sur l’achat immobilier parisien.
Une perte de surface conséquente
L’année dernière déjà, un acheteur immobilier à Paris devait sacrifier en moyenne 7 m² de surface par rapport à l’année précédente, et ce, avec un même effort financier constant. Selon le baromètre Virgil 2023, aujourd’hui, un primo-accédant à Paris doit renoncer à 11 m² de surface en moyenne, par rapport à ce que leur revenu leur permettrait de louer. C’est donc l’équivalent d’une pièce entière. Dans les quartiers les plus chers de Paris, comme le 1° et le 7° arrondissement, il faut s’attendre à une perte de surface d’environ 46%.
En plus de ce constat, vient s’ajouter la hausse des taux d’intérêt, qui impacte le pouvoir d’achat immobilier d’un ménage. En effet, un taux qui passe de 1,5% à 3%, diminue une capacité de financement de 20%.
Une première solution : les quartiers périphériques ?
Sur le graphique ci-dessous, Virgil a calculé l’écart de superficie, pour un même effort financier, entre l’achat et la location à Paris et en petite couronne. Ces experts ont utilisé les prix au m2 de la base SeLoger et les prix au m2 dans l’ancien de la base des Notaires de Paris. Le salaire brut annuel référent est de 40 000€. Ils ont également pris en compte la hausse des loyers, qui est estimée à 3,5%, et le taux d’intérêt moyen de 3,04% pour un emprunt sur 25 ans.
Comme on peut le voir ci-dessus, certaines villes de la petite couronne ont perdu de leur attractivité : par exemple, il faut compter 30% de surface en moins en achetant à Montreuil ou Charenton-le-Pont. Quelques villes sont encore intéressantes comme Aubervilliers qui perd seulement 13% de surface, Bagnolet qui en perd 14%, Saint-Denis qui suit de près avec une perte de 15% ou bien encore Ivry-sur-Seine pour qui on doit compter -19% de surface. D’ici à 2024, et les Jeux Olympiques de Paris 2024, ces villes pourraient connaître un renouveau et relancer leur attractivité.
Les primo-accédants qui souhaitent investir en Ile-de-France peuvent s’éloigner encore plus et se positionner sur des villes desservies par le métro ou le RER, où les pertes de m2 devraient être plus faibles.
Faut-il encore acheter à Paris ?
La question est légitime face à cette baisse de pouvoir d’achat immobilier. La baisse de superficie peut décourager de nombreux ménages, surtout les primo-accédants. Mais investir dans la pierre reste la meilleure solution pour se constituer un patrimoine. Sur le long terme, un propriétaire de bien multiplie sa richesse par 5 voir 10 par rapport à un locataire.
Vous vous retrouvez dans cette situation, et n’êtes pas encore prêt à acheter votre résidence principale ? Optez pour l’investissement immobilier locatif, dans des villes attractives et dynamiques, avant de pouvoir vous lancer dans l’achat de votre maison : vous allez vous constituer un patrimoine immobilier et profiter de l’effet de levier bancaire. Les loyers que vous percevrez viendront couvrir la (quasi) totalité de votre emprunt. Vous avez tout à y gagner. Alors, lancez-vous ! La plus grosse erreur que vous pouvez faire, c’est de ne pas investir.