Depuis le mercredi 1er juin, les nouveaux emprunteurs immobiliers ont le droit de changer leur assurance quand ils en ont envie. L’assurance emprunteur, c’est l’assurance qui garantit la prise en charge de l’entièreté ou d’une partie des échéances de remboursement, ou du capital restant dû d’un crédit immobilier, dans le cas où l’emprunteur ne pourrait pas assumer son remboursement.
Quels sont les 3 points à retenir sur cette évolution du crédit immobilier et de l’assurance ?
Une résiliation possible à tout moment
Depuis le 1er juin, n’importe quel nouvel emprunteur peut changer son assurance-emprunteur, sans payer de frais supplémentaire. Cette règle entrera en vigueur le 1er septembre pour tous ceux qui ont contracté une assurance emprunteur avant le 1er juin.
Avant, on pouvait changer d’assurance seulement une fois par an, à la date du contrat. Ce changement permettra désormais aux emprunteurs de faire jouer la concurrence dans un marché de l’assurance où les banques sont omniprésentes, puisqu’elles représentent 88 % du marché.
En réalité, les Français ont le droit de renégocier le taux du prêt et l’assurance emprunteur. Mais ils l’oublient souvent. Comme le taux est généralement très faible, compris entre 0,05 % et 0,3 % pour les primo-accédants ayant entre 20 et 50 ans, la négociation est généralement jugée comme inutile. Ce qui est faux. Les taux restent bas, mais le poids de l’assurance augmente au cours des années.
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Suppression du questionnaire de santé
À l’origine, ce questionnaire permet aux établissements financiers de déterminer l’état de santé d’un client. Le tarif de l’assurance-emprunteur variait en fonction de la santé de l’emprunteur.
Aujourd’hui, toute personne empruntant moins de 200 000€, et dont l’échéance prendra fin avant ses 60 ans, n’aura plus à réaliser cet examen de santé. D’apparence, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les emprunteurs, qui jugeaient que ce questionnaire était une vraie contrainte.
Mais en réalité, la fin de ce questionnaire pourrait annoncer une augmentation progressive du taux d’assurance pour les biens portants. En effet, l’assureur ne pourra plus déterminer si son emprunteur est en bonne ou mauvaise santé, et ne pourra donc plus adapter son tarif par rapport aux risques pris. Il faudra ainsi qu’il finance ce manque à gagner.
Certains professionnels parlent d’une augmentation comprise entre 20 et 25 %, une logique de solidarité qui pourrait finalement venir réduire l’accès au crédit aux plus jeunes, sans antécédents de santé.
Si un emprunteur de 40 ans contracte un prêt de 200 000€ sur 25 ans, cette potentielle augmentation représentera 5 € de plus par mois.
Réduction du délai pour le droit à l’oubli
Le délai de “droit à l’oubli” se réduit pour les personnes atteintes de maladies ; et celles guéries depuis au moins cinq ans ne seront plus obligées de mentionner leur maladie au moment de la signature du contrat. Cette avancée est appréciée par les associations qui rappellent que les personnes malades ou guéries ont du mal à contracter un prêt.
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