Avec l’interdiction progressive de location des passoires thermiques (G dès 2025, F en 2028, E en 2034), la note DPE est devenue un levier décisif pour les acheteurs (et un vrai casse-tête pour les vendeurs).
En effet, une étiquette F ou G peut entraîner des décotes massives allant jusqu’à 250 000 euros selon les villes.
Des pertes qui atteignent des sommets
D’après une étude menée par le bureau d’étude Ithaque, en partenariat avec les notaires de France, les logements mal classés (F ou G) subissent une perte de valeur moyenne de 180 000 € pour une maison de 150 m².
À Bordeaux, c’est jusqu’à 254 000 € de moins pour une passoire thermique. À Lyon : -237 000 €, à Montpellier : -217 000 €.
Du côté des appartements, la sanction est là aussi bien réelle : jusqu’à 49 000 € de décote à Nice, 46 000 € à Strasbourg, 40 000 € à Bordeaux pour un simple 40 m². Cela représente parfois plus de 20 % de la valeur du bien.
Impact du DPE sur le prix de vente d'un appartement de 40 m² :
Pourquoi les maisons sont davantage touchées ?
La réponse est simple : les maisons consomment plus d’énergie. Elles sont plus grandes, moins bien isolées, souvent chauffées de façon individuelle, et plus exposées aux variations de température.
Impact du DPE sur le prix de vente d'une maison de 150 m² :
Paris fait exception (mais pas pour longtemps ?)
À Paris, le DPE a moins d’impact sur les prix. La rareté de l’offre limite la négociation. Un bien A ou B ne se revend pas nécessairement plus cher, et les logements F ou G ne subissent qu’une décote modérée (657 €/m²).
Pourquoi ? Parce que les maisons, très peu nombreuses, sont occupées par des propriétaires riches, peu concernés par les interdictions de location ou le coût énergétique.
À Nantes aussi, l'effet est plus flou, à cause d’un manque de biens classés A ou B sur le marché.
{{telecharger-comparatif="https://www.bevouac.com/composants-dynamiques"}}
Un bon DPE = un prix plus élevé à la revente
L’étude ne se limite pas aux décotes. Les logements bien notés bénéficient d’une surcote directe sur le marché.
Exemple : à Bordeaux, une maison classée A ou B se vend 579 €/m² de plus que la moyenne, soit un bonus de 87 000 € pour une surface de 150 m².
Et ça ne s’arrête pas là : dans certaines villes, la surcote grimpe jusqu’à 745 €/m². Des chiffres qui viennent concrétiser l’intérêt économique de rénover avant de vendre.
{{je-simule-mon-projet="https://www.bevouac.com/composants-dynamiques"}}
Le DPE devient le critère n°2 dans les recherches
D’après les professionnels, le DPE est aujourd’hui le deuxième critère le plus demandé, juste après le prix. Et ça risque de se renforcer avec les interdictions de louer : « Une étiquette F ou G est désormais perçue comme un risque immédiat, avec le coût de la rénovation, l’inconfort thermique et la difficulté à louer ».
Ainsi, le DPE n’est plus un simple détail technique : il pèse lourd dans la balance au moment de vendre.
Entre décote sévère pour les passoires thermiques et plus-value possible pour les logements rénovés, c’est un critère devenu incontournable. Pour les propriétaires, investir dans la performance énergétique, c’est aussi sécuriser la valeur de leur bien.
Envie d'investir dans un bien avec travaux ? Pour Bevouac, les passoires thermiques décotées sont de belles opportunités d'investissement si vous êtes prêts à entamer des travaux de rénovation !