L’encadrement des loyers, instauré à titre expérimental depuis 2019, suscite de nombreux débats.
Alors que le dispositif est censé se terminer en novembre 2026, une série de récents événements relance les spéculations sur son avenir.
Deux décisions du Conseil d’État ont fait grand bruit, mais elles ne signent pas pour autant la fin de ce mécanisme.
Une expérimentation sous le feu des critiques
Le dispositif d’encadrement des loyers, mis en place pour contenir la flambée des prix dans les zones tendues, plafonne les loyers en fonction de critères tels que :
- L’emplacement
- La taille
- Le type de logement
Cependant, sa méthodologie est souvent pointée du doigt.
Le Conseil d’État a récemment annulé des arrêtés préfectoraux appliqués à Paris entre 2019 et 2021, en critiquant un calcul jugé « opaque et incohérent ».
Ces décisions n’ont cependant pas annulé le principe même de l’encadrement des loyers, mais elles interrogent sur sa pérennité et son efficacit
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Une évaluation prévue pour 2025
Le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre du Logement Valérie Létard, prévoit une évaluation complète du dispositif en juin 2025.
Cette étude devra déterminer si l’encadrement des loyers a atteint ses objectifs : stabiliser les prix sans freiner l’investissement locatif.
Les conclusions, attendues à l’automne 2025, pourraient jouer un vrai rôle dans la décision de prolonger ou d’abandonner le mécanisme.
Les impacts sur le marché locatif
L’encadrement des loyers divise. Pour les associations de propriétaires comme l’UNPI, il décourage les investisseurs et réduit l’offre locative.
« L’encadrement assèche le marché locatif », critique la Fédération nationale de l’immobilier du Grand Paris.
À l’inverse, ses défenseurs, comme la mairie de Paris, affirment qu’il limite les abus dans un contexte de forte demande de logements abordables.
Les effets réels du dispositif restent néanmoins difficiles à mesurer.
Certains analystes soulignent qu’il a contribué à une légère baisse des loyers dans les zones appliquant le mécanisme, tandis que d’autres estiment que les propriétaires contournent les plafonds en proposant des loyers annexes ou en se retirant du marché.
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Une incertitude pour les années à venir
Si le dispositif est maintenu au-delà de 2026, il pourrait être ajusté pour répondre aux critiques.
En revanche, sa suppression laisserait place à des dynamiques de marché plus libres et ça pourrait aider le marché locatif dans les zones tendues à se relancer.
Pour l’instant, propriétaires et locataires devront attendre les résultats de l’évaluation de 2025. D’ici là, le débat reste ouvert.