Ces dernières années, le marché immobilier a connu des années d’euphorie. Depuis le 1er novembre 2022, les grandes villes de France connaissent un recul, tandis que les zones rurales et petites villes semblent épargnées. On fait le point.
Du côté des prix immobiliers
Ces derniers mois, les conditions d’octroi de crédits se sont resserrés, et il est de plus en plus difficile pour les ménages d’obtenir un accord de financement de projets immobiliers. Aujourd’hui, le marché immobilier recule dans les plus grandes villes de France. Les prix immobiliers baissent, mais ne reflètent pas encore complètement la réalité du marché. En effet, les vendeurs ont parfois du mal à accepter cette baisse, et se voient refuser des transactions, espérant vendre leur bien à un prix plus élevé.
Ils auraient plutôt intérêt à accepter la réalité du marché : plus ils attendent et repoussent la vente, plus la baisse des prix pourrait devenir importante.
Ci-dessous, découvrez l’évolution des prix moyens en euros par m2, dans les plus grandes villes de France, relevé par Meilleurs Agents.
On constate ainsi, sur le dernier mois, que :
- Paris voit ses prix au m2 diminuer de 0,5 %,
- Bordeaux et Strasbourg reculent de 0,8 %,
- Toulouse voit ses prix diminuer de 0,7 %,
- Rennes connait une baisse de 0,6 %,
- Lyon et Nantes reculent de 0,4 %.
Deux villes de France se démarquent ce dernier mois : Montpellier et Marseille. À Montpellier, les prix ont augmenté de +1 % le mois dernier, et à Marseille, de +0,8 %. Depuis la crise sanitaire, Marseille bondit et sort du lot : les prix immobiliers ont pris +20 % ces deux dernières années, et la ville devient de plus en plus attractive. Mais cette augmentation reste nuancée : on est sur un rattrapage des prix immobiliers par rapport aux autres villes de France, pour des villes dans lesquelles le prix au m2 est encore accessible.
Des délais de vente de plus en plus longs
Les délais de vente augmentent. À Paris, par exemple, on est passé de 40 jours à 60 jours. Les ménages voient leur pouvoir d’achat se réduire, suite à l’augmentation des taux d’intérêt et aux prix immobiliers élevés. Résultat ? Nous pourrions rentrer dans une période d’offres abondantes face à un manque d’acheteurs potentiels.
À l’inverse, les petites villes se démarquent. Les prix sont nettement inférieurs à ceux des grandes métropoles, et les ménages se retrouvent finançable pour des projets en périphérie. C’est en partie pour cela que les plus petites métropoles voient leur prix immobilier augmenter.
Quel rôle joue l’inflation ?
L’inflation frôle les 6 %, et pousse les investisseurs à placer leurs économies dans l’immobilier, qui reste une valeur refuge. Mais cet argument n’est pas suffisant, puisque l’investissement locatif représente seulement 15 à 20 % des transactions.
Les banques n’accordent plus aussi facilement des crédits immobiliers, et respectent les conditions fixées par la Banque de France, comme le taux d’endettement inférieur à 33 % et la durée maximale d’emprunt de 25 ans. Dans les 12 prochains mois, la France pourrait connaître une hausse moyenne des prix de 3 %, tandis que les grandes villes pourraient continuer de régresser. Mais on le sait, on l’a vécu, l’immobilier peut nous réserver de grandes surprises et des retournements de situations. Seul l’avenir nous dira ce qu’il en est.