5 grandes métropoles de France sont victimes de la baisse des prix immobiliers, et se retrouvent donc à passer en dessous de niveaux symboliques qui avaient été franchis. Cette baisse est, certes, significative, mais ne vient tout de même pas annuler la hausse continue des prix immobiliers de ces dernières années.
Un recul des prix immobiliers
Globalement, et depuis 2015, le prix du mètre carré était orienté à la hausse. Avec l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, la tendance évolue. D’après les statistiques de Meilleurs Agents, depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les prix ont baissé en moyenne de 0,6%. Dans les 10 villes les plus peuplées, la baisse est encore plus importante, avec une baisse de 1,5%.
La remontée des taux de crédits immobiliers n’est pas ressentie de la même manière, en fonction des communes dans lesquelles les emprunteurs souhaitent acheter leur bien. Depuis le début de l’année, les prix immobiliers ont diminué de :
- 7% à Lyon,
- 7,1% à Bordeaux,
- 5,4% à Nantes,
- 4,5% à Paris.
Ainsi, dans ces 4 villes, les prix immobiliers sont retombés en dessous des seuils historiquement hauts.
Les 5 métropoles qui se démarquent
Ainsi, comme évoqué précédemment, et par exemple, depuis cet été, le prix moyen du mètre carré à Lyon est passé en dessous des 5000€, et se situe actuellement à 4932€, alors qu’il avait même atteint le seuil record de 5 417€, en octobre 2022.
À Bordeaux, la moyenne des 5 000€ n’avait pas encore été atteinte, puisque les prix au m2 moyens maximum avaient atteint 4 942€, en août 2022, pour un appartement. Ils ont chuté à 4 534€, au 1er novembre.
Nantes, qui avait franchi les 4000€ en décembre 2022, a atteint une moyenne de 3 746€ le m2 en novembre de cette année. Rennes, quant à elle, reste légèrement au-dessus de 4000€ le mètre carré, avec une moyenne de 4 012€ le m2 en novembre 2023.
À Paris, l’écart en dessous de la moyenne de 10 000€ le mètre carré est en train de se creuser, avec une moyenne de 9 733€ le m2 au 1er novembre 2023.
Le schéma ci-dessous proposé par Les Echos reprend l’évolution des prix au mètre carré avec, en %, la baisse enregistrée par rapport au pic historique atteints.
Une prise de recul
Il ne faut pas oublier que les villes concernées ici, à savoir Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg et Nantes, ont connu de fortes hausses de prix depuis le choc immobilier de 2015. À cette période, les banques avaient stoppé l’accès facile au crédit immobilier.
Nous sommes sortis d’une période historique, où les prix s’ajustaient aux taux records pratiqués, à 1%. Les prix moyens au m2 explosaient face aux taux d’emprunts immobiliers extrêmement favorables pour les emprunteurs.
Avec le Covid, les tendances à l’achat immobilier ont évolué, et ce ne sont plus les petites et moyennes surfaces en centre-ville qui attiraient les acquéreurs.
C’est d’ailleurs pour cela que nous avons été forcés de constater que l’attrait pour les villes de province avait augmenté, ce qui faisait maintenir à la hausse les prix immobiliers dans ces régions, jusqu’à l’année dernière. Et c’est à partir de cette année, soit l’année où le pouvoir d’achat immobilier a baissé, suite à la hausse des taux d’intérêts, que les prix immobiliers ont baissé : il fallait contrebalancer le décalage trop important qui était en train de se créer avec les prix proposés par les vendeurs. Entre janvier 2015 et juillet 2022, le prix immobilier du m2 avait augmenté de 54% à Lyon par exemple, de 57% à Bordeaux, de 55% à Nantes… Finalement, la baisse retenue ces derniers mois est à relativiser face à l’explosion que nous avions connu.