La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, le 12 décembre 2024, une nouvelle baisse de ses taux directeurs, la quatrième cette année.
Cette décision marque un tournant décisif pour le marché immobilier, notamment en ce qui concerne l'accès au crédit.
Mais quelles sont les répercussions concrètes pour 2025 ?
Une nouvelle baisse qui favorise les emprunteurs
La BCE a abaissé son taux de dépôt de 0,25 point, le ramenant à 3 %.
L’objectif est de réduire le coût d'emprunt pour les banques, et par extension pour les ménages et les entreprises.
Les effets ne se sont pas fait attendre : les taux moyens des crédits immobiliers, actuellement autour de 3,37 %, devraient atteindre 3,2 % début 2025, selon les estimations de MeilleurTaux.
Maël Bernier, porte-parole de MeilleurTaux, anticipe même une légère amélioration des conditions de crédit dans les prochains mois.
Cependant, elle reste prudente : « Les taux pourraient toucher un plancher à 3 %, mais il semble peu probable qu’ils descendent en dessous, à moins d’une baisse supplémentaire de l’inflation. »
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Une reprise progressive du marché immobilier
La baisse des taux est une excellente nouvelle pour les ménages, notamment les primo-accédants.
Avec un taux à 3,37 %, un emprunteur remboursant 1 200 € par mois sur 20 ans peut maintenant emprunter jusqu'à 210 000 €.
En parallèle, la légère correction des prix (-1,3 % en 2024) et l’augmentation des revenus des ménages soutiennent cette dynamique.
Ces éléments combinés permettent d’espérer une reprise progressive du marché en 2025, bien que les niveaux de transactions restent bien en deçà des records de 2021.
Des perspectives 2025 contrastées
Si la baisse des taux est un signal encourageant, elle ne garantit pas une relance totale du marché. Plusieurs facteurs externes peuvent influencer l'évolution en 2025 :
- L’inflation : La BCE table sur une inflation à 2,1 % en 2025, mais toute déviation pourrait affecter la trajectoire des taux.
- Le contexte politique : L’instabilité politique actuelle freine les décisions d’achat non urgentes. Les ménages préfèrent en effet épargner face à l’incertitude fiscale.
- Le ralentissement économique : La croissance modérée (+0,8 % prévue en zone euro) pourrait limiter l’impact des mesures de soutien.
Les scénarios envisagés pour 2025 sont variés :
- Scénario optimiste : Les taux pourraient atteindre 3 %, voire légèrement en dessous, ce qui l’accessibilité du crédit.
- Scénario modéré : Une stabilisation autour de 3,2 % à 3,5 % est probable.
- Scénario pessimiste : Une remontée des taux, liée à des tensions économiques ou géopolitiques, reste possible.
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Est-ce le moment d’acheter ?
Malgré ce contexte favorable, les futurs acquéreurs devront rester vigilants.
La fin de certains dispositifs fiscaux, comme le Pinel, et l'augmentation possible des frais de notaire (+0,5 % en 2025), alourdissent le coût global des transactions.
Pour maximiser leurs chances, les acheteurs devront :
- Maintenir un apport personnel significatif (15 à 20 % du montant du bien).
- Optimiser leur dossier de prêt (taux d’endettement, stabilité financière).
- Profiter de la concurrence entre banques pour obtenir les meilleures conditions.
Ainsi, 2025 s’annonce comme une année de transition pour le marché.
La baisse des taux et la légère correction des prix ouvre des opportunités, notamment pour les primo-accédants.
Toutefois, le chemin vers une reprise totale reste long pour le moment (entre incertitudes politiques et contraintes économiques).
Pour les acheteurs, le mot d’ordre est clair : rester attentifs pour tirer le meilleur parti de ce contexte.