Alors que la chute des transactions et les incertitudes politiques laissaient présager une baisse marquée des prix dans l'immobilier ancien, ces derniers continuent de montrer une résistance surprenante.
Malgré un contexte difficile, les prix de vente restent globalement stables, voire en légère hausse, dans plusieurs régions de France.
Une reprise modeste mais réelle
Les dernières données de SeLoger/MeilleursAgents indiquent une augmentation des prix de 0,3 % en juillet et de 0,8 % depuis le début de l'année 2024.
Ce rebond, bien que modeste, témoigne d'une certaine résilience du marché. La baisse des taux de crédit, passés de 4,2 % en janvier à 3,8 % en juillet, semble avoir redonné un peu de souffle aux acheteurs, notamment dans les zones où les prix sont encore relativement abordables.
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Des disparités géographiques marquées
Les zones rurales et certaines villes moyennes, historiquement moins chères, continuent d'enregistrer des hausses significatives.
Rouen et Reims, par exemple, ont vu leurs prix augmenter respectivement de 7,3 % et 7,7 % depuis le début de l'année. Ces villes profitent d'une dynamique territoriale spécifique et d'une meilleure accessibilité grâce aux transports.
En revanche, Paris intramuros et d'autres grandes métropoles connaissent une correction plus sévère. Les grandes surfaces à Paris ont vu leurs prix baisser de 6,6 % sur un an, même si les petites surfaces montrent une légère reprise.
Ce phénomène illustre un marché à deux vitesses, où l'accessibilité des prix devient un critère clé pour les acheteurs.
Ce graphique du journal Les Echos montre l’évolution des prix selon les villes et la période.
On voit que la baisse est plus marquée dans les grandes villes (notamment Paris), et que les zones rurales font monter les prix au global.
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Un marché toujours sous tension
Malgré cette résilience, le volume des transactions reste en deçà des niveaux pré-pandémiques.
Les prévisions du notariat indiquent que 2024 pourrait se conclure avec environ 800 000 transactions, soit une baisse de 20 % par rapport à 2021. Cette contraction du marché est en grande partie due à l'incertitude économique et aux difficultés d'accès au crédit, malgré la récente baisse des taux d'intérêt.
Les vendeurs, conscients de la raréfaction des acheteurs, sont désormais plus ouverts aux négociations, ce qui pourrait limiter les hausses de prix dans les mois à venir. En effet, seuls 30 % des appartements parisiens se vendent aujourd'hui au prix demandé initialement.
Conclusion : une stabilité fragile
Bien que les prix de l'immobilier ancien montrent une résistance surprenante, cette stabilité reste fragile.
Le marché est clairement divisé entre les zones où les prix continuent d'augmenter et celles où ils corrigent à la baisse. L'avenir dépendra largement de l'évolution des taux d'intérêt, de la confiance des acheteurs et des incertitudes politiques. Pour l'instant, aucune réelle tendance n'est en vue, mais le marché immobilier français semble bien décidé à résister aux turbulences actuelles.