Depuis le début de l’année 2025, les taux des crédits immobiliers sont à la baisse.
Mais après un pic de tension sur les marchés, les taux semblent repartir légèrement à la hausse en avril. Alors, simple soubresaut ou vraie inversion de tendance ?
La récente décision de la BCE pourrait bien nous donner des premiers éléments de réponse...
Une légère hausse en avril… mais probablement passagère
Selon les données de l’Observatoire Crédit Logement-CSA, les taux ont légèrement remonté en avril et on atteint en moyenne 3,25 % contre 3,09 % en mars.
Certaines banques ont augmenté leurs barèmes de 0,10 à 0,50 point, notamment pour les profils les moins solides.
En cause : la hausse du taux d’emprunt d’État à 10 ans (OAT), qui a atteint 3,45 % fin mars.
Ce taux sert de référence aux banques pour fixer leurs conditions de crédit. Et dans un contexte d’incertitude géopolitique (notamment avec le retour des droits de douane de Trump) les marchés sont devenus plus frileux.
Mais pour de nombreux experts, cette hausse ne serait que temporaire. L’économiste Michel Mouillart évoque une simple « bosse » entre avril et juin, avant un retour à la stabilité autour de 3,05 %.
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Les banques à l’offensive pour capter de nouveaux clients
Malgré ce léger rebond, les banques maintiennent une stratégie commerciale très dynamique.
Leur objectif ? Recruter de nouveaux clients, en particulier des primo-accédants jeunes (moins de 35 ans). Certaines enseignes comme Société Générale ont même proposé récemment des taux fixes à 2,99 % sur 20 ans.
Selon le courtier Vousfinancer, la production de crédits a bondi de +48 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période de l’an dernier. Les demandes de financement ont explosé, et les établissements bancaires cherchent à se démarquer sur un marché toujours compétitif.
La BCE baisse ses taux directeurs
Autre facteur favorable : la Banque centrale européenne a abaissé ses taux directeurs le 17 avril, pour la septième fois consécutive.
Cette politique monétaire vise à relancer l’activité économique en facilitant le financement bancaire.
Résultat : les banques peuvent emprunter à moindre coût et répercuter cette baisse sur leurs crédits immobiliers. « Tous les voyants sont au vert pour les emprunteurs », estime Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.
Les taux pourraient repartir à la baisse ou se stabiliser dans les prochaines semaines.
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Des aides renforcées pour les primo-accédants
Depuis le 1er avril, le prêt à taux zéro (PTZ) a été élargi à l’achat de maisons neuves sur tout le territoire, alors qu’il était jusqu’ici réservé aux appartements.
Ce dispositif soutenu par l’État permet d’emprunter une partie du montant sans intérêt, sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans.
Certaines banques vont même plus loin en proposant des offres promotionnelles cumulables, avec un doublement du montant du PTZ pour les jeunes acheteurs.
Faut-il acheter maintenant ?
Si vous avez un projet immobilier bien ficelé, le printemps 2025 reste un bon moment pour emprunter. Les taux sont encore attractifs pour les meilleurs profils (parfois sous les 3 %), et les conditions de négociation sont favorables.
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Le léger sursaut en avril ne doit pas faire paniquer. Bien au contraire : elle peut même servir de levier de négociation pour les emprunteurs bien préparés. Et si vous avez signé un crédit à un taux supérieur à 4 % en 2023, c’est peut-être le bon moment pour renégocier !