La récente censure du gouvernement Barnier laisse planer des incertitudes sur plusieurs mesures phares pour le marché immobilier.
Entre réformes adoptées, projets en suspens et un climat d’attentisme, l’immobilier entre dans une zone de turbulences. Voici les impacts à anticiper pour 2025.
Les mesures qui restent en place
Certaines réformes déjà validées ne seront pas affectées par la chute du gouvernement. Voici les principales :
- MaPrimeRénov’ : Prolongée jusqu’à fin 2025, cette aide pour la rénovation énergétique reste inchangée. Toutefois, les plafonds d’aides pour les ménages modestes seront abaissés, et certaines dépenses, comme les chauffages bois, bénéficieront de subventions réduites.
- L’encadrement des loyers au Pays basque : Déjà en vigueur depuis novembre 2024, ce dispositif reste applicable. Contrairement à Paris, où des débats juridiques subsistent, l’encadrement dans ces 24 villes basques est désormais inscrit dans la loi.
- La loi anti-Airbnb : Promulguée avant la censure, cette loi renforce la régulation des meublés touristiques, limite leurs avantages fiscaux et élargit les pouvoirs des maires pour encadrer ces pratiques.
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Les projets compromis par la censure
En revanche, plusieurs réformes attendues pourraient être retardées ou annulées faute de cadre législatif ou budgétaire :
- Le PTZ élargi : L’extension du prêt à taux zéro à tout le territoire, incluant maisons et immeubles neufs, était très attendue, notamment par les primo-accédants. Désormais en suspens, cette mesure dépendra du prochain gouvernement et de sa capacité à relancer le processus législatif.
- L’augmentation des frais de notaire : Prévue à hauteur de 0,5 % pour renflouer les départements, cette mesure décriée est en sursis. Si elle n’est pas adoptée dans les prochains mois, elle pourrait disparaître définitivement.
- La fiscalité des meublés : Le projet de réforme visant à aligner la fiscalité des meublés sur celle des locations nues est également en suspens. Il faudra attendre une reprise des débats parlementaires pour connaître la suite.
- Le calendrier "Climat" pour les passoires énergétiques : L’interdiction de louer des logements classés G dès janvier 2025 devait faire l’objet d’assouplissements. Ce projet reste incertain, bien que son adoption bénéficie d’un soutien de toute la classe politique.
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Quelles conséquences pour le marché ?
La censure gouvernementale crée un climat d’attentisme, à la fois chez les acheteurs et les investisseurs :
- Des incertitudes pour les primo-accédants : Sans PTZ élargi, de nombreux ménages modestes pourraient renoncer à acheter, notamment dans un contexte de taux élevés.
- La hausse des taux d’intérêt : L'instabilité politique pourrait accentuer la hausse des taux de crédits immobiliers, rendant les emprunts encore moins accessibles.
- Le ralentissement des transactions : L’absence de visibilité sur les mesures à venir freine les projets immobiliers, tant pour les acheteurs que pour les vendeurs.
- Des tensions sur le logement locatif : Si la réforme sur les passoires énergétiques est reportée, les locataires de biens énergivores pourraient bénéficier d’un répit, mais la crise du logement, exacerbée dans les grandes villes, pourrait s’intensifier.
Ainsi, si certaines mesures offrent un cadre stable pour 2025, les projets suspendus rappellent la nécessité d’une gouvernance solide pour soutenir un marché immobilier en quête de sérénité.