La tension sur l’immobilier locatif est toujours très présente. Des études portées par des experts en gestion locative le confirment : le délai de mise en location est de plus en plus réduit dans les grandes métropoles déjà saturées par la demande. Ce constat est dû à deux facteurs : un manque de biens disponibles à la location et une demande plus importante des locataires. Ce qui est certain, c’est que les investisseurs sont de plus en plus sécurisés : les problèmes de vacances locatives sont de moins en moins présents.
Une demande locative qui augmente
D’après les experts Particuliers à Particuliers, la demande locative en France a augmenté de 20 %, tandis que l’offre de biens a diminué de 18 % depuis janvier 2022. Les villes moyennes continuent d’assurer la demande locative, tandis que les grandes métropoles se retrouvent saturées, et les petites surfaces sont de moins en moins disponibles.
L’agence de gestion locative, Flatlooker, a mené une enquête, auprès des 6 principales métropoles françaises afin de mettre en avant la durée entre la mise en ligne de l’annonce de location et la signature du bail.
Paris se démarque de toutes les villes
Depuis août 2022, Paris a enregistré +33 % de candidats à la location. Ainsi, d’après l’analyse de Flatlooker, le temps de mise en location de leur appartement est réduit de 37 % en moyenne. Les studios sont les plus favorisés. Il suffit d’à peine 11 jours pour trouver un nouveau locataire, ce qui en fait la ville la plus tendue pour les petites surfaces.
Les villes concernées par l’encadrement des loyers sont les villes dans lesquelles il est très facile de louer son appartement rapidement. Ce n’est pas une surprise puisque rappelons que l’encadrement des loyers a été mis en place dans les villes où la tension locative était la plus forte, afin d’éviter des hausses injustifiées des loyers.
Ce sont donc les investisseurs à Bordeaux, Lyon et Lille qui trouvent le plus rapidement et facilement leurs locataires.
D’après l’expert de Flatlooker, Nicolas, l’encadrement des loyers est la principale raison de cette tension locative. En effet, la baisse du temps de location pourrait être dû aux tarifs plus faibles par rapport à la demande. Il explique également que cet encadrement ferait fuir les investisseurs. Mais rappelons qu’il est toujours possible de contourner l’encadrement des loyers et de faire de très bons investissements dans les grandes métropoles, à condition de s’entourer d’experts.
Des logements qui ne se libèrent pas
En plus du manque de logements disponibles en location sur le marché, il faut noter que ceux déjà loués ne se libèrent pas. Les jeunes actifs, anciennement étudiants, ne libèrent pas leur appartement, idem pour les couples vivants dans des T2, car la hausse des taux de crédits immobiliers ne leur permet pas d’acheter leur propre appartement.
À Paris, un logement à moins de 600 € par mois enregistre en moyenne 500 à 1000 demandes de location par jour, sur le site de Flatlooker.
Les banlieues proches des grandes métropoles sont de plus en plus demandées. Ces villes disposent encore d’offres locatives suffisantes, mais jusqu’à quand…
Bordeaux, Lyon et Marseille à la tête d’une forte demande locative
À Bordeaux, les T2, T3 et T4 se louent le plus vite : il faut compter 12 jours pour trouver un locataire pour son T2 ; 16 jours pour son T3 et 20 jours pour son T4.
La demande locative augmente également pour les plus grandes surfaces, puisque les familles ont de plus en plus de mal à accéder à leur crédit immobilier et donc à l’achat.
Vous trouverez ci-dessous le top 3 des villes ayant le délai de location le plus court, en fonction des typologies de biens. Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille se démarquent donc fortement. Investir dans ces grandes métropoles, quand on a le budget, est de ce fait une valeur sûre !