Les SCPI et le crowdfunding immobilier traversent une période de turbulences depuis le début de la crise immobilière.
En 2025, les investisseurs se retrouvent face à une baisse de rendement et à une hausse des risques.
Mais quelles sont les causes de cette tendance ? L’investissement locatif en direct est-il une alternative plus sûre ?
Les SCPI secouée par la crise
Les SCPI, qui ont connu un grand succès pendant des années, subissent une série de baisses de prix des parts.
Par exemple, La Française REM a annoncé une réduction des prix pour plusieurs de ses SCPI, notamment "Epargne Foncière" et "Crédit Mutuel Pierre 1", allant jusqu’à -19,76 %.
Ces baisses sont directement liées à la chute de la valeur des actifs immobiliers, en particulier ceux exposés aux bureaux en Ile-de-France (un secteur lourdement impacté par la crise sanitaire et le télétravail).
La tendance est préoccupante : en 2023, près de 29 % des SCPI ont baissé leurs prix de parts, et en 2024, encore un quart des SCPI ont suivi cette voie.
Les investisseurs se tournent de plus en plus vers des alternatives plus diversifiées et moins exposées au marché de bureaux. Certaines SCPI récentes, plus orientées vers des secteurs comme les entrepôts et les data centers, affichent des rendements plus intéressants.
Cependant, les SCPI traditionnelles semblent avoir du mal à se stabiliser. Bien que certains experts anticipent un rebond en 2025, la question reste entière : ces sociétés sont-elles encore un placement viable à long terme ?
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Le crowdfunding Immobilier victime d’une crise de confiance
Le crowdfunding immobilier, lui aussi, fait face à son lot de challenges. Depuis 2023, le secteur enregistre une baisse de 25,8 % de la collecte de fonds.
Cette diminution est alimentée par une augmentation des retards de paiement (près de 20 % des projets subissant des retards de plus de six mois).
Les plateformes de crowdfunding, qui avaient longtemps été une alternative attractive aux investissements immobiliers classiques, souffrent désormais d’une crise de liquidité et d’une montée des défauts de paiement.
Le taux de défaut sur les projets est aujourd’hui estimé entre 4 % et 6 %, contre environ 2 % l’année précédente.
L’AMF alerte sur la sous-estimation de ces risques, notamment parce que certains projets ont pris plusieurs années avant d’enregistrer une perte définitive.
Les plateformes, confrontées à des retards et à des défauts de plus en plus fréquents, cherchent à rassurer les investisseurs par l’ajout de garanties comme les hypothèques et les nantissements.
Toutefois, l'incertitude demeure et les pertes sèches pour les investisseurs ne sont pas à exclure.
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L’Investissement locatif en direct est-il une alternative plus sûre ?
Face aux difficultés des SCPI et du crowdfunding immobilier, l’investissement locatif en direct offre une alternative plus sécurisante.
En investissant directement dans des biens immobiliers, l’investisseur garde un contrôle total sur son portefeuille.
Contrairement aux SCPI, il n’y a pas de risque d’illiquidité liée à la vente de parts, ni d’exposition à des crises sectorielles telles que celle des bureaux.
De plus, l’investissement locatif direct permet de bénéficier d’une rentabilité plus stable et prévisible, notamment grâce aux loyers réguliers, tout en bénéficiant d'avantages fiscaux.
En dépit des risques inhérents à tout investissement, le marché de l’immobilier résidentiel semble, pour l'instant, être un refuge plus sûr face à la volatilité des placements immobiliers collectifs.