Malgré les incertitudes économiques, politiques et fiscales, le marché immobilier dans l'ancien montre des signes contrastés.
Alors que les volumes de transactions et les prix ont connu une chute brutale ces dernières années, la tendance semble commencer à s'inverser.
Toutefois, certains facteurs continuent de peser lourdement sur le marché, comme le montrent les dernières analyses de SeLoger et Meilleurs Agents.
Voici 3 points clés à retenir.
1. Les transactions se stabilisent après la forte baisse
Après 3 ans de déclin, le volume des transactions semble atteindre un point d’équilibre.
Avec 793 000 transactions enregistrées à la fin mai 2024, soit une baisse de 22,6 % par rapport à l’année précédente, le pire semble être derrière nous.
Si la tendance se maintient, le marché devrait atteindre 771 000 transactions d’ici la fin de l’année, un chiffre toujours en recul de 11 % par rapport à 2023. Cela reste bien en deçà des niveaux considérés comme « normaux », c’est-à-dire environ un million de transactions par an, nécessaires pour répondre à la demande de logements.
Les prévisions pour 2025 sont cependant optimistes (environ 900 000 transactions), avec une reprise progressive si les taux immobiliers continuent de baisser.
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2. La baisse des prix ralentit (ils ne remontent pas pour autant)
Le début de l'année 2024 a marqué un léger retournement dans la baisse des prix de l'immobilier ancien.
Après avoir chuté de 1,3 % en moyenne sur l'ensemble de la France au cours de l'année précédente, les prix baissent moins rapidement depuis le printemps.
Sur les cinq derniers mois, on observe des hausses dans des villes comme Paris (+0,3 %), le Top 50 des grandes villes (+0,2 %) et même dans les zones rurales, avec une hausse plus marquée de 2,4 %.
Néanmoins, cette reprise des prix reste fragile et inégale. Paris, par exemple, continue d’afficher une baisse annuelle de 1,2 %, après une chute historique de 14,2 % depuis juillet 2020.
Malgré ces signes de stabilisation, les données officielles publiées en septembre 2024 par les notaires montrent que la baisse des prix à l'échelle nationale se poursuit, avec un recul de 4,9 % sur un an au deuxième trimestre.
Cela illustre une dynamique de marché encore hésitante, où vendeurs et acheteurs restent sur la réserve.
3. Les acheteurs reviennent sur le marché
Un signe encourageant pour le marché est la reprise de la demande.
Les indicateurs de SeLoger et Meilleurs Agents montrent une augmentation de 22 % des projets d’achat de biens immobiliers depuis le début de l’année.
Ce graphique du journal Les Echos montre l’évolution de la demande d’achat depuis janvier 2021.
Cet engouement, qui avait chuté drastiquement depuis 2022 en raison de la hausse des taux d’intérêt, semble marquer un retour. Le nombre de contacts entre acheteurs et agences immobilières a retrouvé son niveau de 2023, avec une accélération particulièrement visible dans les petites et moyennes villes.
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Conclusion : Stabilisation ou nouvelle baisse ?
Si les prix et des volumes de transactions laisse espérer un redémarrage progressif du marché immobilier dans l’ancien, la prudence reste de mise.
Le marché reste fragile, comme le démontrent les statistiques notariales, qui pointent toujours une baisse globale des prix.
Il faudra observer de près l’évolution des taux d’intérêt dans les prochains mois, qui pourrait redynamiser ou freiner encore davantage la reprise.