Le marché de la colocation connaît une croissance soutenue ces dernières années, en grande partie stimulée par la hausse des prix de l'immobilier et la difficulté pour de nombreux jeunes actifs et étudiants de se loger à des prix abordables.
Ce modèle d'investissement séduit de plus en plus de propriétaires attirés par la possibilité d'augmenter leurs revenus locatifs. Toutefois, si la colocation présente des avantages certains, elle comporte également des risques qu’il est important de bien anticiper.
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Une rentabilité attractive, mais avec moins de liquidité à la revente
La colocation permet souvent de générer des revenus supérieurs à ceux d'une location classique. En divisant un bien en plusieurs chambres, un propriétaire peut percevoir un loyer total plus élevé que celui qu’il obtiendrait en louant l’appartement ou la maison à une seule famille.
Par ailleurs, avec la location meublée, les investisseurs bénéficient d’un régime fiscal avantageux.
Cependant, cette rentabilité potentielle doit être mise en balance avec certaines réalités du marché.
Transformer un bien en colocation peut le rendre moins attractif à la revente, car la demande pour ce type de logement est plus spécifique.
Un bien modifié pour répondre aux exigences d'une colocation peut-être perçu comme moins polyvalent par de futurs acheteurs, ce qui réduit sa liquidité sur le marché.
De plus, la gestion quotidienne de plusieurs locataires demande plus d'attention et de flexibilité, notamment en ce qui concerne les rotations et l'entretien des parties communes.
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La tension sur le marché de la colocation : un facteur à surveiller
Si la colocation peut être très lucrative dans les villes où la demande locative est forte, toutes les zones ne sont pas logées à la même enseigne.
Dans des villes comme Paris, Lille ou Bordeaux, la pression locative permet aux propriétaires d'assurer une occupation quasi-continue de leurs chambres en colocation, parfois même au-delà des plafonds réglementaires des loyers. Toutefois, cette situation n'est pas représentative de l’ensemble du territoire.
Dans des villes moins tendues comme Poitiers, Nîmes ou Le Havre, les propriétaires doivent faire face à une concurrence de plus en plus forte.
L’offre de chambres dépasse largement la demande, avec parfois deux à trois chambres disponibles pour chaque locataire potentiel.
Cette vacance locative peut freiner la rentabilité dans ces zones. En outre, de plus en plus de villes envisagent d'introduire des mécanismes de régulation des loyers pour encadrer la colocation, à l'image des grandes agglomérations qui ont déjà instauré un plafonnement.
La colocation est donc toujours une bonne opportunité, mais ça dépend des villes !
Le journal Les Echos a classé les villes en fonction de leur prix moyen par chambre :