Cela fait plusieurs mois maintenant que les taux d’intérêts ne cessent d’augmenter. Résultat ? L’immobilier devient de plus en plus inaccessible et le pouvoir d’achat des acquéreurs s’effondre dans toute la France. On fait le point.
Vers un printemps de l’immobilier ?
Le marché de l’immobilier connait quelques améliorations, mais le printemps de cette année reste en dessous des normales de saison, en comparaison avec les années précédentes. Les prix ont cessé de reculer, mais ils n’explosent pas, comme on a eu l’habitude de le constater auparavant, sur la même période.
Cette année, en France, le mois de mai rime avec stabilisation des prix immobiliers (+0%). Quand on étudie les villes de plus près, certaines ont cependant connu une hausse plus importante que d’autres. On pense notamment aux zones rurales, qui ont vu leur prix augmenter de +0,8% ces derniers mois, ou encore aux communes du top 50, dans lesquelles on a observé une hausse de +0,3%.
En revanche, depuis mars dernier, les évolutions des prix sont moins importantes que les années précédentes. En 2021, le prix du top 50 des communes de France connaissait une hausse de +2,9% sur la même période. Le printemps 2022, qui était en ralentissement également, avait connu un meilleur regain que cette année : +2,6% en France ; +2,9% pour le top 50 ; +2,2% pour les zones rurales.
À Paris, en revanche, la tendance s’inverse complètement, où les prix continuent de baisser vers les 10 000€ le m2. Le rythme de cette baisse diminue un peu, en évoluant de -0,5% à -0,2%.
Les 10 plus grandes métropoles françaises regagnent de la vitesse
En mai dernier, les 10 principales villes de France connaissent une évolution de +0,3%. On fait un rapide point avec les villes suivantes :
- les prix de l’immobilier ont pris +0,3% à Toulouse, Montpellier et Strasbourg,
- +0,5% à Lille,
- +0,6% à Rennes,
- +0,8% à Marseille et Nice.
D’autres grandes métropoles de France ont cependant vu leur prix baisser, comme à Nantes, Lyon et Bordeaux, avec respectivement -0,3%, -0,4% et -0,5%. Ces 3 villes font parties des plus chères de France : la hausse des taux de crédit les touche principalement, et les ménages voient leur pouvoir d’achat plus impacté que dans d’autres villes de France.
Sinon, sur un constat plus général, les principales métropoles de France ont connu un regain du marché immobilier, après un début d’année un peu plus en recul.
Des villes comme Nice, Rennes, Lille, Marseille et Montpellier ont enregistré de meilleures performances sur le marché immobilier. Les villes dans lesquelles les prix diminuent connaissent quant à elles une phase de ralentissement.
Les taux d’intérêts pourront-ils se stabiliser ?
La Banque Centrale Européenne a encore une fois, relevé ses taux directeurs, qui viennent d’atteindre leur plus haut niveau depuis 2008. Les taux ont encore augmenté, mais de seulement 0,25% ce mois-ci, ce qui laisse présager une potentielle stabilisation. Si c’est le cas, les conséquences ne se feront ressentir que dans quelques mois pour les potentiels acheteurs.
Le pouvoir d’achat dans les 10 plus grandes villes de France
En 2023, les taux d’intérêts ne font qu’augmenter. Conséquence ? Le pouvoir d’achat immobilier français baisse. Depuis janvier 2022, les potentiels acheteurs ont perdu 11 m² en moyenne dans les 10 plus grandes villes de France. La plus grande perte est à Marseille, avec 16 m² en moins, et la plus faible est à Paris et à Lyon, avec respecivement -5 m² et -8 m².
Si on part du principe que les taux atteindront 4% d’ici à la fin du second semestre, et que les prix continueront d’évoluer sur ce rythme, alors les potentiels acheteurs perdront en moyenne 3 m² de surface supplémentaire d’ici fin 2023.
On vous partage ci-dessous la perte actuelle du pouvoir d’achat en m2 dans les 11 plus grandes villes de France ; face à la potentielle perte supplémentaire dans l’année à venir.
Que disent les prix immobiliers en France ?
En mai, les prix immobiliers connaissent enfin une hausse dans la plupart des villes françaises, comme le relève le graphique de Meilleurs Agents partagé ci-dessous :
Marseille et Nice connaissent la plus grande hausse des prix, avec +0,8%, suivies par Rennes et ses +0,6%, Lille et ses +0,5%, puis Montpellier, Strasbourg, Toulouse avec +0,3%.